Je suis un cas...

Arpentant les lieux, en attendant, fort patiemment et complaisante, que les couturières s'attellent à sa propre commande... La Cassagnes-Begonhès songea qu'elle aimait bien ce lieu, et qu'après tout, elle pourrait aussi bien y élire domicile - ou du moins, y traîner souvent ses souliers brodés.

Elle repartit pour Chablis - juste le temps de prendre une belle liasse de patrons, et de revenir.

-"Quand vous aurez mon âge, vous comprendrez, si vous n'avez passé votre vie à coudre, que vous y auriez grandement gagné ! Quand on attend, inlassablement, des petits enfants, on a fini par broder tous les trousseaux dont auraient besoin dix générations de petits enfants galopants, il n'y a plus une layette qui n'ait des initiales... Alors, on brode étendards et bannières.

Peut-être les miennes vous plairont-elles ?"

Et de tendre sa liasse de patrons.

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Je remarque avec effroi qu'il y en a une qui passe mal dans l'aperçu Imageshack (une transparence PNG, qui est remplacée par du noir) et que TOUTES celles qui ont une transparence PNG sont remplacées, pour la transparence, par du noir, quand on joue le player proposé par Imageshack ; cela n'arrive pas dans les versions normales, hébergées sur mon serveur, mais que je n'ai pas, pour quelques jours encore ^^ Bon visionnage tout de même.

Elle court, elle court, la princesse... Et tombe, sur... Miséricorde !
Yeux posés sur la pile de fresques, toutes plus belles les unes que les autres, elle pâlit soudain.

C'est... c'est très beau.
Dur constat pour celle qui garde précautionneusement les compliments ; ne les offrant qu'aux plus méritants. Qu'à ceux qui savent animer un brin de jalousie devant un travail qu'elle juge superbe.
C'est même particulièrement beau. Très élégant. Et j'avoue être bien jalouse d'un talent pareil.

Elle s'incline, autant devant la femme que le génie.
Gwenn Ann de Walsh Serrant, l'un des pinceaux des Doigts d'Or. Ravie de rencontrer celle qui peint d'une si jolie façon !

La Castelmégère peut-elle être embarrassée ? On finira par croire que oui ! Mais pour l'heure, sa manière de manifester son embarras, sa gêne et sa modestie, c'était de se dandiner d'un pied sur l'autre, trémoussant sa vieille carcasse.

-"Jehanne de Cassagnes-Begonhès, rouergate de naissance, car je suis née il y a... bien avant votre naissance, à Saunhac en Rouergue. Mais Bourguignonne depuis que mon cheeeeeer fils Chaaaarles de Castelmaure y a gagné ses lettres de noblesse."

Petite pause pour regarder la Mayre ; quoi, la Cassagnes s'arrête de parler ? Impossible.

-"Vos compliments sont très sincères, à les entendre, et me touchent beaucoup. Et pourtant, j'admire votre travail au moins autant que vous semblez admirer le mien ! Et jalouse aussi, d'une certaine façon. J'ai eu le poids des ans pour apprendre à broder, en commençant par de bien laids étendards. C'est si... nos travaux sont bien différents, en vérité, et chacune peut à loisir jalouser le talent de l'autre !

Alors... Comment devient-on artiste chez vous ?"

(Bah, ça s'appelle "Bourgogne créative" non ? )

Ce qu'on peut dire, c'est que la françoyse manie le politiquement correct avec aisance. Et c'est parfait pour la damoiselle aux boucles blondes, dont l'orgueil est si facilement piqué.

Je suis toujours sincère, Madame. Pour ce qui est de votre entrée dans cet atelier, pour moi c'est un oui. Grand, sincère, et inébranlable. En espérant que vous ayez un bureau près du mien, que je viennes vous piquer quelques bonnes idées...

Bon, elle abuse sûrement un peu. Franche et directe, un peu rustre, folichonne sur les bords. Tellement Blanche, quoi !

Et... Si je vous demande un autographe, vous faites ?

Comment ça, ch'est pas pochible ?

Jenah passant par là, vit de l'agitation. Bonjour je suis Jenah, créatrice à l'atelier également. Vous vous présentez? Et bien votre travail à l'air très réussi à entendre Blanche.
Jenah se rapproche alors pour pouvoir admirer à son tour, elle regarde, observe, fouille de ses prunelles...
Bien, bien tout ça, très joli, hormis les dernières que je trouve moins réussies c'est de l'excellent travail, avec de belles finitions. Bravo, bravo, c'est vraiment très bien. Ah juste une petite chose, faite attention certaines sont trop grandes pour être arborées (600 x 200 maximum sur le forum), mais ce n'est qu'un détail. Pour ma part je suis tout à fait favorable à votre intégration dans notre atelier.

(Attia, je dirais même plus que les bourguignonnes étaient déjà là, c'est que c'était "la bourgogne créative" au début cet atelier )

Ayant appris que sa grand mère avait enfin trouvé le chemin de l'atelier depuis le temps qu'elle lui disait de venir y traîner ses guêtres, la Von Frayner pénètra dans la salle concernant le recrutement de manière à la saluer.

Le bonjour à vous, je vois que vous avez enfin trouvé le chemin de l'atelier que j'ai conseillé à ma belle mère depuis un moment. Avez vous fait bon chemin ?

Elle s'approcha de la liasse de parchemin qui se trouvaient sur la table pour y jeter un coup d'oeil. Bah oui elle faisait collection des peintures de sa grand mère depuis de nombreuses années y avait qu'à regarder la galerie au sein de son chateau pour voir que la Duchesse qu'elle était appréciait grandement son oeuvre.

Si ma fille voit ces oeuvres je gage qu'elle viendra vous harceler pour en avoir une semblable à celle de sa mère. Inutile que je vous donne mon ressenti sur votre intégration en ces lieux vous savez sans nul doute ce que j'en pense.

[ hu hu ravie d'avoir des bannières que j'ai pas pour rajouter à ma collection comme celle de spiderman trouvé par le plus grand des hasards hier xD]

-"Un auto-quoi ?"

La vieille réalisa à ce moment-là combien le jargon du métier lui était encore inconnue. Autographe... Était-ce une bannière, un parchemin, un napperon ?
Et puis d'autres surgirent, commentèrent, applaudirent... Rarement la rombière avait été aussi entourée, de personnes aussi élogieuses - car enfin, des éloges, la Jehanne n'en recevait presque jamais, avec son épouvantable caractère.

-"Oh, oui oui, je ferai comme vous dites, je prendrai garde à la taille, et j'essayerai de plus petites, oui, oui ! Merci, pour tous ces compliments, c'est si enthousiasmant, ça donne envie de faire mieux encore !"

Et comme du côté des Doigts d'Or, les "Oui" s'accumulaient, la Castelmémère demanda :

-"Où devrai-je m'installer ? Près de la dame de Walsh-Serrant, si elle le veut bien ?"

Et là... Là... La délicieuse Victorinne von Frayner arriva. Courbettes en tous genres - ouïe, le lumbago - et risettes.

-"Oh oui, et quel bel atelier ! Le voyage, excellent, les équipages de ma petite-fille sont de grand confort, vous vous en doutez..."
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HRP : Pardon pour le retard, week-end vacances ^^
Tu l'as trouvée où, Spiderman ? Je l'ai même pas signée ^^

La tyrannique "si si c'est le cas, suffit de la voir donner des ordres à ses hérauts qu'elle traumatise à longgueur de temps" s'approcha de la Castelmémère pour l'aider à se relever . Quelle idée d'faire ce genre de chose à son âge, l'allait finir par s'coincer le dos la vieille.

Inutile de me saluer comme l'exigerait mon rang si nous étions en public, vous êtes après tout ma grand mère. Père m'avait en effet parlé des équipages de son épouse comme du bleu qu'elle adore tant. Hum comment l'appelle t elle déjà ... ah oui le bleu du Nivernais. J'ose espèrer que Beatritz se porte bien.

[ T'as plus besoin de signer je crois, j'arrive à savoir quand c'est toi qui fait les bannières pis je l'ai trouvé en cherchant l'hérauderie languedocienne que j'ai pas trouvé xD. Comment ça j'suis pas doué ? !]

Courbette - ouïe, encore le dos - et le fétide sourire de la vieille :

-"Cela ira très bien, dame Attia, oh, oui ! De toute façon, âgée comme je suis, je doute être la plus rapide à honorer les commandes, ou même la plus douée ! Les doigts, ça se flétrit, c'est moins agile, avec l'âge, n'est-ce pas ?"

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(Pas de soucis pour ma part ^^)