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| La tête dans les étoiles | |
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Elisabeth Surintendante aux Finances et Pussycat aux Pattes d'Or, quand je passe les bourses trépassent !
Messages : 7550 Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: La tête dans les étoiles Jeu 14 Avr 2011 - 9:58 | |
| Notre blonde avait rencontré un jeune homme tout à fait charmant qui avait commencé à lui parler des étoiles. Elle avait envie d'en savoir plus ... plus sur les étoiles ou sur l'homme. Quand on connait Elisabeth on peut se poser la question. Donc notre blonde avait décidé de prendre le bras du jeune homme qui semblait avoir son âge pour le mener dans un salon privé afin d'avoir une discussion avec lui. Elle avait prévenu Axel de leur faire parvenir à boire et à manger, des macarons et du bourgogne of course.
Ainsi cher Beren vous êtes féru de science et donc d'astronomie. J'ai hâte que vous m'en disiez plus.
Elle entraina donc le jeune homme dans les couloirs de l'atelier le tenant par le bras. Après quelques minutes pendant lesquelles elle lui parla des différentes salles qu'ils croisaient, elle poussa la porte d'un des fameux salon privé. Et proposa un siège à son invité. Elle servit deux verres et lui en tendit un.
Installez vous. Nous seront plus à l'aide pour discuter. Voici un verre de Bourgogne et j'ai avec moi quelques macarons de chez Ella Durée.
Elle s'installe près de lui.
Alors les étoiles. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Ven 15 Avr 2011 - 1:50 | |
| Beren visitait les locaux des Doigts d’Or de l’intérieur, en compagnie d’Elisabeth. Pour autant, il ne sut jamais qui donnait le bras à l’autre ; leur étreinte brachiale consistait en le croisement de leurs bras respectifs, à cheval sur l’avant-bras à proprement parler, et la pliure du coude ; somme toute, quelque chose de pas très conventionnel. Mais ça tombait bien, Beren n’était pas conventionnel, comme chacun l’aura remarqué. Néanmoins, il tentait de faire bonne figure, et d’avoir un peu d’allure, notre jeune Beren, dont, tout-de-même, la mère et la sœur étaient nobles : il fallait faire honneur à la famille. Dans le port de tête, l’allure et la présentation, insistait toujours Philomène, tendre nourrice et intendante du domaine familial.
Chez Beren, le concept était encore un peu vague, malgré sa bonne volonté. Il prenait garde à ne pas serrer trop fort le bras de la dame qu’il accompagnait, tentait de garder la tête haute, tout en regardant légèrement vers le sol, pour ne pas se prendre les pieds dans quelque chose, lui qui était parfois un peu maladroit.
Bon, davantage que parfois, d’accord. Il écoutait avec toute l’attention possible les commentaires d’Elisabeth au sujet des diverses salles devant lesquelles ils passaient tous deux, et le jumeau d’Idril hochait la tête, un sourcil légèrement froncé d’attention. De temps à autres, il tiquait sur un détail, et se focalisait dessus pour en percer le mystère ; alors, la voix d’Elisabeth se feutrait, et Beren, pour ne pas la froisser, lâchait quelques « hum » d’acquiescement lorsqu’il reprenait ses esprits. Au détour d’une ou deux portes, il prit même sur lui de poser quelques questions polies, sans se montrer trop pressant ; si la curiosité était de bon augure dans la famille de la Fiole Ebréchée, puisqu’elle annonçait souvent une découverte ou une autre, la plupart des gens concevait ce phénomène comme un vilain défaut, apparenté dans leurs esprits à de l’indiscrétion. En conséquence de quoi, Beren ne s’interrogea ouvertement qu’à seulement trois ou quatre reprises, ne voulant pas se montrer grossier auprès de son guide improvisé.
Enfin, ils parvinrent devant une porte, et Elisabeth stoppa leur marche. Elle l’introduisit dans un petit salon charmant et bien aménagé. Alors que les lieux s’offraient à son regard de visiteur, l’élégante blonde servit du vin, semble-t-il préalablement préparé à leur endroit. Il prit place sur un siège confortable qu’elle lui désigna, et accepta dans un sourire la coupe de vin tendue. Et elle prit place à ses côtés. Un sentiment étrange et inédit gagnait le jeune homme; faisait-il plus chaud dans cette pièce que dans les couloirs ? Assurément, puisqu'il défit le dernier bouton de sa chemise, qui était nouée jusqu'en haut, afin de laisser un peu de répit à sa gorge nouée. - Merci infiniment, dame Elisabeth l’Intendante de Lasteyrie, Stilton. Aïe, ça commençait déjà… Premier bafouillage, mais comment ne pas être troublé dans pareille situation ? - Dame Elisabeth Stilton de Lasteyrie, Madame l’Intendante, pardon. Se taire, il fallait se taire, pour ne pas dire une autre idiotie, ou quelque chose d’encore plus farfelu. Il but ainsi une gorgée du breuvage, légère car l'alcool n'était pas une habitude chez lui... C'était même la première fois qu'il en buvait, et, de fait, il ne connaissait pas ses réactions à venir si jamais il en abusait. Il se restreint donc à un vague trempage de lèvres, et, après un silence gêné qu’il crut durer une éternité, Beren prit à nouveau la parole, afin de ne pas sembler incorrect :- Ainsi donc, vous désirez que je vous entretienne de cet art passionant qu’est l’astronomie ?La conversation était lancée, à la jeune femme de lui dire ce qu’elle attendait de lui. |
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Messages : 7550 Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Ven 15 Avr 2011 - 17:21 | |
| Il semblait troublé le jeune homme, comment cela était possible, oui bon elle est de mauvaise foi des fois, elle sait bien qu'elle plait et elle en profite. Surtout maintenant avec des hanches rondes et une poitrine généreuse, cela plaisait beaucoup. Il défait un bouton de sa chemise. Elle l'observe ... Lui plairait elle ? L'avenir nous le dira, mais c'est sur qu'elle n'allait pas laisser passer l'occasion de discuter avec un jeune homme aussi étonnant. La blonde avait pour habitude d'apprécier les gens spéciaux. Il bafouillait en lui parlant il semblait mal à l'aise, ceci ennuyait la blonde qui aimait que les gens soient bien, surtout ceux qu'elle invitait dans les salons privés.
Elle dégustait le Bourgogne, une des rares boissons alcoolisées qu'elle buvait en plus du cherry mais il semblait que le vin n'était pas du goût se son invité. Elle prit l'assiette de macarons et la lui tendit.
Tenez si vous n'aimez pas le vin ça fera passer le gout. Et si vous désirez quoi que se soit dite le moi ...
Quoi que se soit avait dit la blonde, dans la mesure de ses moyens comme toujours, et elle en avait des moyens. Elle voulait vraiment que le jeune homme se sente bien car contrairement à ce que l'on pourrait croire, elle était vraiment intéressée par ce qu'il avait à lui apprendre. Quand il lui proposa de parler des étoiles, ses yeux brillèrent. Elle lui prit une main et lança sur un ton enjoué.
Oh oui racontez moi, j'ai envie de savoir. Enfin si vous avez le temps ... je ne voudrais pas vous retenir plus que nécessaire. Mais j'aimerais beaucoup que vous m'expliquiez. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Ven 15 Avr 2011 - 22:50 | |
| La maladresse et la gêne de Beren avaient donc, malgré les efforts de ce dernier, transparu, puisque son interlocutrice avait noté sa façon pondérée de goûter le vin. Devait-il admettre n’en avoir jamais bu jusqu’alors ? Assurément non, cela le ferait passer pour un marmot. Il choisit donc d’éluder cet aspect-là, tout en restant tout-de-même sur la question du vin. La jeune femme était douce, et tentait de le mettre à l'aise, Beren se devait d'être plus avenant envers elle, même si cela lui coûtait, grand timide maladroit qu'il était :
– Non point, il est tout-à-fait à mon goût. Sa robe est veloutée, son arôme s’avère parfumé et délicat ; finalement, il vous ressemble en tous points, si je puis me permettre.
Beren, tu viens de comparer une femme à du vin, ou je rêve ?
Le jeune homme s’empourpra un peu, et manqua presque de renverser son verre de vin, tant ses mouvements furent agités. Heureusement, le sursaut passa rapidement, alors qu’il tentait de se rattraper, et aucune tâche ne survint, impromptue qu’elle eut été.
- Enfin, ce n’est pas tout-à-fait cela. Ne vous montrez pas offensée, surtout, je… Mon Dieu, je ne suis pas doué dans l’art du compliment. Il… Ce vin est tout-à-fait à mon goût, merci à vous.
Il prit en souriant un des macarons qui trônaient dans l’assiette de bel ouvrage que la jeune femme lui tendait, et inclina la tête poliment, pour la remercier. Il mordit dedans, délicatement, histoire de ne pas s’étouffer à moitié, alors qu’Elisabeth dégrafait un bouton de sa chemise.
- Merci à vous, ils sont tout-à-fait excellents. Ce que je désire ? Ma foi, je suis en pleine conversation avec une femme charmante, bien installé, bien reçu. Votre compagnie est fort agréable, je l’avoue. Qu’oserais-je demander de plus ?
Mais Elisabeth lui prenait la seule main libre qui lui restait, l’autre occupée par la coupe de vin ; il déposa donc cette dernière, et se tourna vers elle. La belle blonde en vis-à-vis l’interpela par son regard ; il était si brillant, si intéressé, que Beren plongea son regard dans le sien, peut-être un peu trop longtemps, captivé qu’il était par cette soif d’apprendre qui lui faisait face.
Il ôta ses lunettes, en nettoya les verres toujours un peu sales, et les remit en place avec précaution. Puis il lui sourit, et lui dit gentiment :
J’ai tout le temps nécessaire, ne vous en faites pas. C’est pour moi un plaisir que de partager mes maigres connaissances avec vous. Et bien, commençons, voulez-vous ?
S’il était un domaine où Beren était éloquent, c’était celui de la science. Aussi sa conduite changea du tout au tout : le garçon se montrait dorénavant à l’aise et souriant, nulle gêne lorsque sa passion prenait le dessus.
- Eh bien, comme je vous l’ai dit plus tôt, l’astronomie est la science qui étudie le ciel et les étoiles, cherche à définir leurs origines et à examiner leurs mouvements. Notre Terre se situe à la base de tout un système, et est immobile, d’après les scientifiques occidentaux. L’astre solaire, et je ne parle pas de votre chevelure, gente Dame, mais bien du Soleil, tourne autour de notre Terre, ainsi que la Lune et les autres étoiles. Selon ce que j’ai pu lire d’écrit au sein des terres orientales, la situation serait toute autre ; la Terre ne serait pas immobile, et ne serait qu’un rouage de l’espace, qui serait bien plus vaste que ce que nous connaissons.
Il gesticulait, Beren, il ôtait et remettait tout à tour ses lunettes, bougeait les bras, affichait nombre d’expressions sur son visage, tandis qu’il expliquait, rajoutait des détails, emporté par son discours.
- Le fait que les étoiles brillent plus ou moins fort, et évidemment avec moins d’éclat que celles qui ornent vos yeux, dépend de leur distance de notre Terre ; plus elles sont proches, plus elles brillent. A l’inverse, plus elles sont éloignées, moins elles n’ont d’éclat.
On observe les astres et leurs mouvements pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elles sont responsables de plusieurs phénomènes, tels que les marées, les éclipses, ou le rythme des saisons, voyez-vous ? Même ce que nous appelons nuit n’est autre que la période située entre le crépuscule et le lever du Soleil, voyez comme nous avons besoin de l’astronomie au quotidien !
Beren éclata de rire, pour ponctuer son propos, lui qui adorait se rendre compte de ce genre de choses, de l’usage que l’on fait de certains outils sans le réaliser, comme lorsque l’on prenait certaines choses pour acquises, qu’on oubliait de les regarder tant qu’on le pouvait, et combien on regrettait de ne plus les voir, après les avoir perdues. C’était le cas de sa mère, disparue trop tôt, trop vite, trop… Comme il aurait voulu la revoir, juste une fois, toucher sa peau, rien qu’une seconde, et sentir le velours de celui-ci. C’est pour cela que Beren observait, analysait, prélevait des tulipes ; son but était de recréer sur le velouté des pétales la caresse de la peau tendre de sa mère.
Il poursuivit, après un léger silence :
- Des groupements d’étoiles sont appelés constellations, dont chacune porte un nom, je… je vous en montrerai, si…si vous le souhaitez. Mais pardonnez-moi, je parle, je parle, et ne m’arrête plus ! Auriez-vous des questions, ou bien, désirez-vous en finir avec ce cours ? Je ne voudrais moi-même vous importuner.
[Edits pour poncutation et corrections.] |
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| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Sam 16 Avr 2011 - 12:08 | |
| Elle le trouvait gentil et adorable. Ses façons un peu gauche était plaisante, loin du comportement sur de lui de Tibère. Mais pourquoi pensait elle à lui alors qu'elle était en compagnie d'une charmante personne. Elle chassa le blond de ses pensées pour de bon, elle ne voulait plus penser à lui ! Elle se concentra donc sur le jeune homme présent lui. Un fin et très léger sourire, à peine perceptible naquit sur ses lèvres quand il la compara au vin.
N'ayez crainte, être comparé à un Bourgogne ne peut être qu'un compliment.
Elle vit un changement radical quand il aborda l'astronomie. La blonde buvait ses paroles, elle s'était installée au bout du canapé, les bras sur les accoudoirs, les mains jointes non pas dans une prière mais dans l'écoute passionnante qu'elle avait de lui. Elle reconnaissait en lui le comportement des passionnés comme elle quand elle était dans un tribunal, on ne pouvait plus l'arrêter et cela ravissait la jeune fille. Quand il parla de la terre, elle réalisa qu'elle avait aussi des choses à lui dire; lui montrer qu'elle n'était pas qu'une blonde mais aussi une femme intelligente.
Le dogme aristotélicien parle de la création du monde. Dieu a créé l'univers en faisant exploser un point, il créa les planètes, les étoiles et tout ça. Il est dit qu'elles brillent à jamais dans le ciel, dans le firmament céleste. Mais qu'est ce que tout cela ? Rien n'est expliqué.
Elle fit une pause pour regarder la plafond, imaginant un ciel étoilé en pleine nuit, on lui avait souvent dit que ses yeux avaient la couleur du ciel la nuit. Elle se demandait bien comment tout cela fonctionnait. Aussi elle reprit avec ce qu'on lui avait apprit.
Une fois l'univers créé, Dieu créa le mouvement afin que les choses lourdes soient en bas et les légères en haut. La lune doit être légère alors pour être aussi loin dans le ciel, et les étoiles alors, encore plus. Elles sont si loin ou alors si petite qu'on les voit à peine.
Elle le regarda, ses yeux posaient des questions, il n'y avait plus rien autour d'elle que Beren, les étoiles et elle. Cependant elle n'avait pas finis de lui expliquer ce qu'elle savait.
Ensuite Dieu a créé les éléments, le feu, la terre, l'eau et l'air. Ils sont classé par leur pesanteur. Mais pour donner le mouvement au monde il a modifié l'ordre instauré et a tout mélangé. Mais les éléments ont besoin de retourner dans leur ordre. C'est pour ça que le feu qui est emprisonné au cœur de la terre essaye de ressortir pour retrouver sa place et que l'eau coule du ciel pour revenir sur terre.
Elle espérait qu'il n'allait pas se moquer d'elle car depuis fort longtemps elle n'avait pas la position de force, elle était l'ignorante. Elle n'avait pas l'habitude de cela. Elle ne savait pas comment se comporter ni comment il allait réagir. Elle continuait à l'écouter parler, elle était captivé par lui.
Racontez moi tout, en quoi les astres sont ils utiles au quotidien. Je veux tout savoir même si cela doit prendre du temps ! Et ... je serais ravie de voir les étoiles avec vous, un soir ou plus, si vous le souhaitez.
Mine de rien la blonde était tendue, elle n'avait jamais abordé les hommes que dans un bordel, les autres fois c'est eux qui venaient à elle. Mais là, elle avait envie de le revoir, elle avait envie de le connaitre. Et s'il disait non, et s'il ne voulait pas passer du temps avec elle ? Ses prunelles derrière un intéressement non feins montraient une pointe de peur.
Mais avez vous d'autres passion que les étoiles ? | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Lun 18 Avr 2011 - 0:06 | |
| Elle était captivante, c’était ça, le mot : captivante. Sa façon se boire ses paroles, son regard rivé sur ses lèvres, les yeux légèrement plissés d’attention, ses mains jointes en une prière, non à Dieu, mais au savoir, puis ses questions, le débit de la voix rapide d’excitation.
Beren réalisa à quel point il l’avait observée durant son propre exposé, combien son propre regard n’avait pas, cette fois, brillé par l’intérêt qu’il portait à la science, mais bel et bien à celui de la Création ; le Très-Haut s’était assurément donné du mal pour placer certaines des étoiles destinées au firmament dans le céleste des yeux d’Elisabeth.
Et voilà qu’elle faisait allusion, justement, au Très-Haut et à la Création. Beren écouta sa première intervention avec intérêt. Lorsqu’elle s’interrompit et regarda vers le plafond, rêveuse, Beren la contempla en souriant, et n’osa pas l’interrompre. Elle poursuivit, et Beren répondit enfin d’une voix douce :
- En effet, le premier chapitre du Livre des Vertus nous renseigne sur les prémisses de l’Univers, la façon dont le Très-Haut l’a créé, et la manière dont il a organisé toutes choses en fonction d’une certaine hiérarchie. Vous aurez noté à quel point tout est cyclique ; l’eau, qui est en haut redescend sur la terre par le biais de la pluie, ou comme la terre se déchire pour laisser le feu s’échapper un peu et rejoindre l’air, lorsqu’un volcan entre en éruption. Cette nature cyclique donne naissance à l’harmonie du monde.
En fait de surprise, il l’avait été de prime abord par le fait qu’il ait pu susciter de l’intérêt, et que cette conversation se soit poursuivie ; il le fut d’autant plus que celle-ci prenait un tour passionnant. A son désir de converser plus avant, Beren sourit tant qu’il en eut presque mal aux joues. Il trépignait, passionné qu’il était, et se préparait à poursuivre son discours. Il voulut s’appuyer sur un guéridon pour se lever et compléter ses explications debout, mais bascula à moitié et manqua de s’effondrer sur le sol. Par chance, il évita la chute et parvint à se redresser à temps, presque dans un bond. Rouge de honte, les lunettes de travers, il sourit à son interlocutrice :
- Pardonnez ma maladresse, je suis réellement confus. Hum… alors… euh… oui, vous avez tout-à-fait raison, les choses sont hiérarchisées par leur poids, comme nous l’indique le Livre des Vertus. La lune doit ainsi être plus légère que bon nombre des étoiles, puisqu’elle est plus proche de nous que ces dernières ne le sont.
Il écouta sa question suivante, et répondit :
- Eh bien, les astres sont utiles au quotidien… La lune rythme les marées ; la course du soleil les saisons, rendant possible l’exploitation des terres, par exemple. L’étoile la plus brillante du ciel, qui est en fait Vénus est appelée l’Etoile du Berger, parce qu’elle est visible dès le matin, et accompagne ceux-là quand ils rentrent ou sortent leurs bêtes. L’étoile la plus brillante de la Grande Ourse guide les voyageurs, puisqu’elle indique toujours le nord ; si vous savez la repérer, vous ne pouvez pas vous perdre, même si vous ne savez pas où vous êtes. Et puis, les astres nous ont donné le nom des jours de la semaine ! Lundi pour la Lune, Mardi pour Mars, Mercredi pour Mercure, Jeudi pour Jupiter, Vendredi pour Vénus, Samedi pour Saturne… voyez ? Vous avez eu raison d’aborder le dogme, Dame, vous avez eu entièrement raison ! Cela dit, les terres orientales divergent de ces positions et ont leur propre étude des astres.
A la vérité… il ne maîtrisait pas autant qu’elle le dogme aristotélicien, il souriait, un peu gêné, conscient qu’il serait moins éloquent qu’elle sur ce sujet, de toutes façons. Une idée lui vint, et il s’assit à ses côtés, lui prenant les deux mains entre les siennes :
- Et si nous procédions par échange ? Vous connaissez bien mieux que moi le dogme, et moi, je puis vous raconter les astres, le mouvement des corps, ce genre de choses. Cela vous conviendrait-il ? Vous êtes pleine de savoir, et j’aimerais que vous m’appreniez ce que vous savez, si vous y consentez.
Les yeux brillants de passion, et d’intérêt vif, Beren attendit la réponse de son vis-à-vis, espérant fébrilement qu’elle accepterait. Il se risqua néanmoins à glisser :
- Je vous en dirai plus sur mes passions également, promis.
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| | | Elisabeth Surintendante aux Finances et Pussycat aux Pattes d'Or, quand je passe les bourses trépassent !
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| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Lun 18 Avr 2011 - 0:42 | |
| Il était tellement mignon quand il parlait, la blonde n'arrivait pas à se détacher de lui. Il avait ce quelque chose que les hommes surs d'eux n'ont pas. C'était un jeun homme tout à fait attachant. Et ce sourire, il avait fait fondre notre blonde. Elle l'écoutait avec attention quand il faillit tomber. Elle ne put s'empêcher de rire, pas pour se moquer non juste que la situation était drôle.
Faites attention à vous ... je vais finir par croire que je vous mets mal à l'aise ...
Elle le regarda en coin, essayant de deviner ce qu'il pensait d'elle. Cependant, elle n'était pas d'accord sur un point aussi elle allait attendre de continuer la discussion pour éclaircir la chose. Il avait commencer à lui expliquer deux trois chose quand il lui prit les mains, elle le regarda avec intensité, se demandant ce qu'il voulait faire.
J'en serais ravie.
Oui elle était ravie qu'il veuille passer du temps avec elle. Parler du dogme, enfin avec quelqu'un, lui ferait du bien. Et puis cela serait l'occasion de passer une journée agréable avec Beren, pour finir sur une charmante soirée à regarder les étoiles. La blonde resserra la pression sur les mains en signe d’acquiescement.
Nous pourrions aller nous balader à Vincennes ou autre, je vous parlerais du dogme et le soir vous me montrerez les constellations. Qu'en pensez vous ?
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Lun 18 Avr 2011 - 13:11 | |
| Elle est d'accoooord !,voilà ce que le sourire de Beren devait afficher, alors qu'il fendait son visage d'une oreille à l'autre. Il ne pouvait plus détourner les yeux de son regard intense, le son de son rire, dans lequel le jeune homme n'avait pas noté une once de méchanceté, lui résonnant toujours en tête. Il fallait surtout éviter d'avoir l'oeil scrutateur du scientifique devant elle, il l'étudiait, oui, et c'était la première fois pour lui qu'il étudiait une dame de cette façon. Il n'avait jamais rencontré de femme qui s'intéresse aux sciences. Oh, mis à part ses soeurs et sa mère, évidemment. Mais Elisabeth n'était pas de sa famille... Cela devait être pour cela qu'elle le subjuguait : elle avait les qualités des femmes qu'il estimait, lui, seul homme de la maison depuis le décès malheureux de son père, mais ne faisait pas partie de son cercle familial. Il en vint à la conclusion qu'elle était extraordinaire et exceptionnelle, au sens littéraux des termes. Raison de plus pour déborder de joie !
Alors qu'elle abordait sa timidité, il rosit, et se frotta un peu la joue du bout des doigts, signe d'une attitude un peu confuse :
- Mal à l'aise ? Oh, je suis parfois un peu...maladroit, j'en conviens, mais vous êtes d'une compagnie captivante, et je suis ravi de vous avoir rencontrée. Vous êtes tout-à-fait exceptionnelle !
Le regard doux, un peu perdu, de Beren accompagnait son sourire tendre, et il inspira d'aise alors que la ravissante blonde acentuait la pression sur les mains. Il les secoua avec délicatesse, enchanté, et souffla un baise-main sur le revers de la main droite de la jeune femme.
- Vincennes, formidable, formidable ! Vraiment... formidable ! J'emmènerai un peu de matériel, aussi pourrons-nous observer ce qui nous intéresse. Dois-je me munir de quoi que ce soit d'autre, ma chère ? Vous permettez que je vous appelle "ma chère" ? Non, parce que, je ne voudrais pas être cavalier, voyez-vous ? D'ailleurs, en parlant de ça, je dois apprendre à monter convenablement à cheval, enfin, je...
Légère rechute, là. Légère, hein. Le problème de la joie, chez Beren, c'est qu'elle déborde un peu, et le fait divaguer.... Légèrement, mais tout-de-même. |
| | | Elisabeth Surintendante aux Finances et Pussycat aux Pattes d'Or, quand je passe les bourses trépassent !
Messages : 7550 Date d'inscription : 19/05/2010
| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Mar 19 Avr 2011 - 9:18 | |
| Il était aussi démonstratif dans ses sourires que elle dans ses non sourires, ça faisait une moyenne. Son engouement était agréable, elle qui passait son temps à plaider et avait arrêté depuis peu la politique trouvait cette fraicheur agréable. Sans compter qu'elle avait réellement envie d'en savoir plus sur les étoiles. Oui oui je sais ami lecteur on a du mal à y croire mais la blonde n'est pas qu'une prédatrice, pas que ...
Exceptionnelle ? Vous êtes charmant, vous ne me connaissez pas assez et je ne suis pas sur que tous disent que je suis exceptionnelle.
Elle mêla les doigts de sa main gauche aux siens, sans un mot, elle se leva. Elle l'enjoignit à le suivre vers le salon des artistes afin qu'il puisse découvrir les œuvres faites pour lui. Cependant la blonde prit son temps pour retourner à la salle principale, cherchant à rallonger ce moment agréable.
Et bien je vais m'occuper de la boisson et de la nourriture, je pense que nous auront tout ce qu'il faut. Il y a un joli lac à Vincennes, nous y seront très bien. Quand à devenir cavalier ... sachez que vous parlez au Maître du Haras Royal, si vous le désirez nous donnons des cours.
Dans un souffle au creux de son oreille elle osa une proposition.
Où bien je peux vous apprendre en privé ...
Ses yeux annonçaient la couleur car elle aimait tout autant monter à cheval que séduire les hommes. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La tête dans les étoiles Jeu 21 Avr 2011 - 2:37 | |
| Elle ne souriait pas beaucoup, certes, mais ses yeux en disaient davantage. Beren se perdait à les contempler, à noter chaque geste empli de grâce et de légèreté de son interlocutrice. A ses mouvements lourds et malhabiles, la jeune femme répondait par un rire léger, ou un geste délicat. Et surtout, nulle moquerie dans son regard. Le jumeau d'Idril souriait sans cesse, ravi de cette rencontre inopinée, délicieux imprévu illuminant le visage du Fiole Ebréchée. Il n’y avait que lui et cette femme dans la pièce, et, si menue fut elle, elle semblait emplir tout l’espace : Beren ne voyait qu’elle, subjugué qu’il était par cette apparition singulière.
Elle nia être exceptionnelle… Le jeune maladroit n’en fut pas étonné. Un léger voile s’était alors formé entre eux, et Beren hésita avant de répondre :
- Ma chère, vous sortez de l’ordinaire, vous êtes donc exceptionnelle, c’est un fait. Je n’ai jamais croisé quelqu’un comme vous auparavant. Vous êtes, pour mon humble personne, une révélation. Quant à ce que peuvent bien penser les gens, ma foi, je n’ai habituellement pas l’heur d’être très conformiste… Je préfère me faire une idée par moi-même. Vous aurez noté que je suis assez particulier. Oh, ne voyez aucune prétention dans mes propos, mais depuis mon plus jeune âge, on me décrit comme « différent ». C’est une chance, finalement ; ce que je prenais pour quolibets et diatribes m’auront ouvert les yeux sur ben des choses…
Le sourire de Beren s’est éteint à l’évocation de ces événements dans ses souvenirs, mais revint timidement, petit à petit, alors qu’il revenait à la situation présente. La main gauche d’Elisabeth se glissa délicatement dans la sienne, et un léger frisson parcourut le jeune homme, qui n’avait jusque là vécu pareille expérience qu’avec ses sœurs. Sans même y prêter attention, il est dorénavant debout, silencieux, comme elle l'avait été lorsqu’elle s'était levée. Il la suivit, à pas lents, prolongeant l’exquis moment où leurs mains s’entremêlaient. Cette sensation-là était inédite chez Beren, puisque jamais vécue auparavant, et jamais ressentie de cette façon. Le temps s’écoulait de façon inversement proportionnelle à ce qu’aurait aimé Beren ; malheureusement, l’on ne pouvait suspendre le temps, et ils parvinrent, trop vite, à la salle des commandes.
Avant de pénétrer dans la salle principale, cependant, Elisabeth lui affirma pouvoir s’occuper des victuailles nécessaires à leur séjour à Vincennes, chose à laquelle il n’avait pas même songé, mais allez demander à Beren d’être organisé, et de penser à ce genre de considérations…terrestres, lui qui a toujours la tête dans les étoiles.
A la réponse à sa réflexion sur la nécessité d’apprendre à monter convenablement à cheval, Beren arqua les sourcils, surpris. Le geste s’intensifia alors que la jeune femme glissait à son oreille que des cours particuliers seraient envisageables. Le jeune homme, rosissant légèrement à l’idée de passer un moment de plus en compagnie de cette femme délicieuse, se tourna vers elle et lui offrit son plus tendre sourire :
- Je ne savais point que vous exerciez ces fonctions, je ne suis pas surpris que vous soyez douée dans un domaine d’excellence si digne. Quant à votre proposition… J’en serai ravi… Peut-être vos leçons seront-elles bien plus efficaces si nous sommes seul à seule. Je suis certain que vous saurez m’apprendre les bases nécessaires, et qu’après quelques débuts maladroits, je saurai sûrement me lancer dans d’interminables et d’infernales chevauchées. Bien sûr, je suppose qu’il faut toujours ménager sa monture, et vous promets une main ferme mais tendre à cette occasion.
Adepte du double sens, Beren ? Non point, c’est surtout un grand naïf qui n’a pas conscience de la portée probable de ce qu’il déblatère à sa guide du jour.
Le regard d’Elisabeth était de braise, et le feu semblait petit à petit envahir les joues de Beren, qui se coloraient peu à peu de rouge écarlate. Avant de perdre totalement la face, et prêt à partir, tableaux sous le bras, œuvres réglées, il s’inclina devant Elisabeth, lui souffla un baise-main délicat, pour le coup, parfaitement réussi.
- Dame de Lasteyrie, mes hommages. Merci encore, pour ce délicieux moment et pour votre bienveillant accueil. A très bientôt à Vincennes, j'attends vos directives par pigeon, si vous le voulez bien.
Il recula alors de quelques pas, façon pas chassés. Il y avait décidément encore du travail, niveau tenue en société…
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