Un russe, une anglaise, qu'est ce que ça va donner ?

La blonde anglaise était surprise par la façon faire de l'homme. Même son mari ne l'avait pas tenue de manière si proche en public. Le blond n'en parlons pas, c'était toujours un sujet épineux. Quoi qu'il en soit elle se laissa entrainer sans rien dire tant elle était surprise. Aussi surprise en dénotant l'accent russe de l'homme. Ils étaient rares les hommes venus du grand froid, et encore plus ceux qui la prenait comme ça. Elle ne savait pas trop comment de comporter avec lui, quels étaient ses intentions ? Surtout qu'il reste rigide contre elle. Aucun homme l'ayant serré contre lui n'avait été comme ça, n'avait eu ce comportement, non vraiment elle ne comprenait pas.
Elle l'entraina donc vers les galeries afin de lui montrer les différents travaux des artistes.

Le salon de travail est privé. Par contre on peut aller voir dans les galeries les modèles que les artistes proposent. Cela vous montrera avec quoi on travaille. Cela vous convient il ?

Elle espérait que cela rendrait l'homme plus souple contre elle.

Invité

La main posée sur cette épaule féminine la découverte des lieux se fait avec aisance. Rencontrer de pareil lieu, le changeait des chemins, des vieilles boutiques et des marchés trop peuplés à son goût.
On ne trouve matière à la réflexion que dans un environnement propice au silence.

Son regard ne se posait pas sur celle qu’il tenait avec assurance. Pensif, ses yeux n’ont de cesse de se river loin de cette chair, désormais habitué à la solitude la conversation devenait encore plus restreinte que d’accoutumé. Silencieux, impénétrable, c’était ainsi qu’on le qualifiait à Kiev mais les propos de sa brune étaient autres, plus confidentiels et passionnels mais surtout plus éteints…

La voix de la jeune femme lui parvint aux oreilles et il dédaigne enfin poser son regard sur elle.

Je serais intéressé de voir en effet, ces modèles. En plus de voir vos étoffes, j’en apprendrais plus sur votre Atelier et sur vos couturières. Vous utilisez principalement quels tissus ?

L’accent est mesuré, l’intonation encadrée pour que rien ne paraisse trop tranchant. Les exilés ne sont parfois pas les biens venus et il avait su s’accommoder de son paraitre lors des échanges commerciaux.

Il sentait cette blonde plutôt étrange, elle n’avait dit mot pendant le trajet. Etait-elle intimidée par sa personne ? Si tel était le cas, c’était là un rappel de plus à son passé où par l’intimidation d’une femme et sa réserve il avait connu l’Unique.

Une dernière attention à son égard avant de fixer son attention sur les lieux. Un effort pour la mettre en confiance.

Depuis combien de temps, portez-vous cet enfant ?

Elle est très perturbée ne sachant pas trop faire avec lui, finalement elle se laisse aller.

De tout tant que c'est des tissus noble. Notre clientèle principale est la noblesse, nous comptons d'ailleurs parmi nos clientes la Reyne de France et la Reyne de Castille et Leon.

Elle le sentait se retenir, ce qui contrastait avec son geste et c'est ça qui perturbait l'anglaise. La froideur, elle comprenait très bien mais associé à cette façon de la tenir, elle ne comprenait pas. Autant voir et attendre.
La première galerie visité était celle de Bee. Seulement il lui parle de sa grossesse. Elle n'a pas envie de parler de la chose mais elle est polie.

J'en suis à 7 mois de grossesse.

Autant aller au sujet qui les intéressait, soit les modèles de Bee.

Voici la galerie d'une des minie, nous en verrons d'autres. Les coupes sont simple comparativement à d'autres modèles que nous verront plus tard mais vous pouvez remarquer la qualité de la coupe et des tissus.

Invité

Une première galerie, et la description faites par la blonde était des plus réalistes. Il quitte son toucher, se rapproche des tenues et admire la qualité, la couture, les broderies…Il touche, fait glisser entre ses doigts le fin tissu et se fait déjà une idée des outils qu’ils utilisent. Un véritable travail…Et ce n’était qu’un début, il y avait là d’autres galeries à visiter.

Il arque un sourcil en entendant sa réponse quant à ses mois de grossesse et il s’efforce d’être encore plus impassible. L’homme se redresse, se refait droit et impénétrable.

Sept mois…Le moment allait donc arriver d’ici quelques mois. Il ne veut pas se souvenir de ce passé, des prévisions, des choix de prénoms, d’un futur qui fut tout autre quelques mois après.

Prenez soin de vous et conservez vos forces, c’est l’unique conseil que je peux vous donner.

Distant, le russe se dirige vers la sortie de cette galerie. Une envie de découvrir d’autres tissus sans prendre le soin de reposer cette main protectrice sur la blonde. Une réticence, une crainte ancienne.

Il me faudrait au moins retourner voir la commande, si votre amie à finit. Si cela ne convient pas, il faudra le temps de modifier et plus j’attendrais ici, plus je retarderais ce moment où j’aurais le tableau final entre mes doigts.L'accent, toujours le même mais désormais sa voix change et se fait moins chaleureuse.

Marlak n’aurait pas pensé qu’en se rendant dans cet endroit, il devrait assumer les images du passé. Il croyait avoir tiré un trait mais..Apparemment, les femmes en cloques l’effrayaient.

Vraiment il était bizarre cet homme. Personne ne se souciait de sa grossesse et voilà qu'un parfait inconnu lui donnait des conseils, qu'elle n'écouterait surement pas vu qu'elle ne voulait pas de cet enfant. Pourquoi faisait il ça ? Il y avait quelque chose d'étrange en lui, quelque chose qu'elle ne pouvait pas expliquer. Cela était il du à son histoire, son origine ou autre. Elle n'en savait rien, elle l'observait dans la galerie mais n'arrivait pas à le cerner.

Soit comme vous le voulez, nous allons donc retourner à la salle des commandes. Mais pardonnez moi, je sens comme un changement. Que se passe t-il ? Vous ai je froissé ?

Oui la blonde est toujours plus prévenante avec les hommes surtout quand la réputation de l'atelier est en jeu. Et puis elle se demandais vraiment pourquoi un homme qui voulait tellement voir leur atelier s’enfuyait comme ça à la première galerie. Il semblait fuir beaucoup de choses dont elle et elle n'aimait pas ça. Surtout quand elle ne savait pas pourquoi.

Invité

Piqué, il l'était. La blonde n'avait apparement pas l'intention de le laisser filer sans explications. Il sourit devant son audace et se rapproche, reposant sa main sur son épaule et reprend la marche en direction de la salle des commandes. Peu être qu'il avait eu quelques propositions.

Je n'ai aucune envie d'en parler. Je passerai toutefois à nouveau ici, pour profiter pleinement des lieux et passer plus de temps dans votre Atelier à observer les galeries.

Je suis un peu pressé par le temps pour le moment.

Si elle désirait des explications, la blonde restera sur sa faim. Parler n'était pas dans son habitude et encore moins s'il fallait se confesser à une inconnue, même si elle est charmante.

Avançons donc, si vous le voulez bien, Dame. La main se fait plus pressante sur son épaule, plus rassurante. Il s'en veut d'être aussi froid, mais il le fallait. Il n'avait rien à dire, à raconter sur sa vie privée à une personne qu'il connaissait que depuis quelques moments.

Je n'ai pas été froissé par vous. Cela vous rassure t-il un peu ?

Et bien allons y.

Et ils reprirent le chemin de la salle des commandes. Elle n'insista pas, elle guida le client, le principal est qu'il soit satisfait de sa commande. Elle s'habitue peu à peu à la main sur l'épaule et part dans ses rêveries jusque au moment où elle se rend compte qu'il lui parle.

Oui ne vous inquiétez pas. En bonne intendante il est de mon devoir de bien accueillir les gens et qu'ils repartent contents.

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