[RP- ouvert à qui veut] Jenah est arrivéeeeee...sans se presser...

La directrice, ou surintendante, à la peinture venait de poser pied-à-terre en Bourgogne. De la Franche-Comté qui était désormais sienne, Jenah venait maintenant ici qu'en tant que visiteuse ou ancienne bourguignonne. Dans un coeur grand comme celui de la mère Dumas, il y avait de la place pour plusieurs terres et pour bien des hommes, ses frères et soeurs.

Ayant eu un peu de temps devant-elle, entre ses mandats de bourgmestre, l'artiste en profita pour venir jeter un oeil, d'autres diraient inspecter, l'atelier des Doigts d'Or. La partie peinture tournait bien, notamment grâce au retour de la jeune Louve, mais elle irait voir tout ceci de ses propres prunelles, car tout ce u'elle savait n'était qu'ouïe-dire, notamment grâce au jeune homme recruté pour lui servir de relai ici.

D'ailleurs, où était-il? Discrètement la brune entreprit de parcourir d'abord l'atelier à sa recherche, ensuite elle lui demanderait les dernières nouvelles du lieu et enfin la franc-comtoise saluerait ses collègues artistes présentes en Bourgogne. Il lui faudrait également procéder à quelques livraisons, elle avait apporter dans ses malles, les quelques derniers travaux réalisés.

Fashion addict Messages : 162 Date d'inscription : 06/06/2012

Elle l'avait prévenu et il devrait la retrouver à l'Atelier. Il s'y plaisait l'Ercibald, la majorité de la clientèle était de jeunes dames férues de monde d'artistes, de peinture, de mode, de marginalité. Ercibald, était aussi marginal, à sa façon, ce lieu lui profitait donc entièrement.

Il entra dans l'Atelier, se rendit près de la galerie de Jenah, l'antre de la mère Dumas, elle y serait sûrement et c'est d'ailleurs là qu'il la vit.

B'jour, dit-il discrètement, arrivant dans son dos. Vous avez fait bon voyage? Autant parler du voyage que de son travail, au cas où Jenah ne voudrait plus de son aide...enfin aide, c'était vite dit, l'aide n'était pas gracieuse.

Invité

Contrairement à Tom qui lui faisait peur, Gigi aimait beaucoup le jeune Ercibald.
Il faut dire qu'il était bel homme et que cela ne laissait pas indifférent le milanais qui fuyait depuis quelques temps l'ombre du Sévère, craignant s'être lassé du paternel maître.

La jeunesse et la vigueur présumée d'Ercibald restait donc pour lui un fantasme bien plus agréable, et simplement un fantasme car jamais le milanais ne s'était autorisé a montrer à l'égard du suppléant de Jenah rien d'autre qu'une cordiale Amitié.

C'est donc un sourire amical aux lèvre qu'il s'approcha reconnaissant le jeune homme avant de voir la dame Dumas.

- Oh Signora Dumas ! Quel plaisir de vous revoir à l'atelier! Bongiurno Ercibald!

Il tapota l'épaule du compère et s'adressa a nouveau à Jenah.

- Si ? le voyage a été bon ? Souhaitez vous un rafraichissement ?

Poc. Poc. Poc.
L'unijambiste passait dans le couloir, pour se rendre à la réserve de tissu. Il avait besoin d'un galon. Il avait besoin de faire une pause. Son bras, celui de l'aiguille, celui du coté de la jambe manquante, le lançait atrocement.
Il n'en avait jamais rien dit. Mais son travail s'en ressentait. Il cousait tellement moins vite qu'il craignait de ne plus être vraiment utile à l'atelier.

En tous cas, là, il passait dans le couloir. Il aperçut Gigi, qu'il connaissait, et deux autres personnes, qu'il n'avait jamais vues, du moins pas qu'il se rappelle. Il les salua, et continua sa route, clopin, clopant.

Bonjour Ercibald, vous voila donc, je vous cherchais. A peine le temps de poser le regard sur son commis qu'un autre sieur approchait déjà, qu'elle reconnu à sa démarche et à son accent, bien que le minois ait changé depuis ses dernières visites à l'Atelier.

Oh Bonjour Gigi, le milanais, une vraie légende à l'Atelier, aimé de tous et surtout de toutes, puisque ces dames se pressaient souvent pour le voir, bien que l'homme eût surement préféré des mâles.

Ma foi, le voyage était long, cela me paraît toujours très long entre la Franche-Comté et la Bourgogne, à croire qu'ils allongent chaque fois les routes pour m'ennuyer un peu plus. Enfin, l'essentiel est d'être arrivée maintenant. Je prendrais en effet volontier un rafraichissement Gigi, ma foi si ça ne vous donne pas de peine. La mère Dumas reprit ensuite sur le thème du voyage. Lorsqu'on voyage seule, le temps est siii long! Enfin je n'ai pas pu emmener les enfants cette fois, ils sont restés avec leur père à Luxeuil, ils seront bien. Mais Dieu qu'ils vont me manquer, je n'ai plus l'habitude d'être seule maintenant, surtout avec ce jeune Théo, l'enfançon est toujours fourré dans mes pattes, tellement que je crois qu'il saura coudre rien qu'à m'avoir observée faire. Un léger rire se brisa alors en éclat sur ses lèvres. La mère Dumas pouvait être bien bavarde et le long voyage silencieux n'avait pas arrangé ce trait là de caractère.

Toute à ses paroles la brune remarqua tout de même l'homme à la jambe de bois qui passait dans le couloir, c'est d'ailleurs ce qui marqua une pause dans son bavardage. Il avait l'air d'une âme en peine, errant d'un pas lent rythmé par le claquement de sa jambe contre le dur sol. L'homme les salua, passant rapidemment sa route. Bonjour messire... , lança-t-elle seulement, elle ferait surement sa connaissance une autre fois ou se renseignerait auprès de Gigi.

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