Visite de la nouvelle Grand Maitre de la Garde Robe

Invité

La nouvelle Grand Maitre de la Garde Robe avait pris connaissance des dossiers de celle qui l'avait précédé à ce poste. Des commandes étaient en cours dont elle ne connaissait rien. Les registres n'en disaient mot. De toute façon, il lui fallait rencontrer ceux dont le talent dépassait les frontieres et examiner de pres les travausx en cours, les dépenses engagées et certains détails qui lui tenait à coeur.

Suivie de sa dame de compagnie, la comtesse de Salbart poussa la lourde porte de chêne et longea le couloir jusqu'à une salle où des mannequins offrait au regard les crétions de l'atelier.

Bonjour
Veuillez annoncer Dame Icie de Plantagenêt, Comtesse de Salbart, Grand Maitre de la Garde Robe. Je succède à dame Alatariel du Bois Doré Penthièvre et souhaite rencontrer vos maitres couturiers et examiner l'avancement des commandes que notre office à noter, je vous prie.

En attendant la réponse, elle fit le tour des présentoirs, chuchotant quelques mots à sa dame de compagnie qui notait patiemment ses remarques sur son écritoire portatif.

Invité

Le milanais avait vu arriver une femme qu'il n'avais jamais vue.
le sourire aux levres il s'approcha.
Cliente ? Pas cliente ?
Il se présenta.

- Bongiurno signora, Je suis Giovanni Casanova Di Milano, en quoi puis je vous aider ?

A l'enoncé de l'identité de la dame, le milanais ouvrit de gros yeux puis se reprit.
Enfin un nouveau GM de la garde robe était nommé et c'était cette dame la devant lui.

- Ah Bienvenue a l'atelier des Doigts d'or votre grandeur, Veuillez vous mettre a votre aise..

Il s'inclina legerement.

- Maitre Attia Di Juli, maitre couturière et fournisseur royal nommé par Dame Alatariel est actuellement absente. Nous n'avons pas étés prevenus de votre arrivée. Je vais de ce pas chercher une responsable ensuite si je pourrais vous faire un point sur les commandes.

Le milanais s'en retourne direction les salles de travail.
A qui pourrait il bien s'adresser ?
La signora Breiz ? La Mama ? La signora Jenah ?

Invité

Sourit à l'homme affable.

Bongiurno messire Giovani Di Milano Casanova. Enchantée de vous rencontrer

Petit regard malicieux à sa dame de compagnie dont le regard brillait soudain.
Fort bel homme, n'est ce pas Maeline, lui chuchota t elle

Les joues s'empourprerent. Un hochement de tête embarrasé répondit à la comtesse.

Nous sommes patientes jeune homme et aimons les visites impromptues. Ces fauteuils sont forts confortables, nous attendrons là.

Invité

La vieille est toujours à fouiner quelque part. Toujours. Depuis que Clarinha lui fait tout son travail de couture, il ne lui reste guère que quelques peintures de temps en temps, quelques coffrets colorés pour Ella Durée, et le reste du temps... Hanter, arpenter, ennuyer tout un chacun dans un rayon de cent mètres.

Elle croisa le Gigi en quete éperdue de quelqu'un... Ah, depuis que la cheffe était partie faire avec son ventre rond de la concurrence au soleil enflé du Sud, c'était la débandade, dans l'atelier ! Il lui expliqua en deux mots le cas, et la Castelmémère ajusta sur ses épaules son châle d'hermine, plus Castelrombière que jamais.
Elle arriva dans la salle des livraisons, en vérité, où des robes attendaient que leurs clientes, prévenues par courrier, n'arrivassent pour en prendre possession. Là, non loin du paravent, dans les meilleurs fauteuils de l'atelier, deux femmes vers lesquelles elle fondit, en bon rapace qu'elle était :

-"La bienvenuuuue ! Oui, la bienvenuuue, vos grandeurs ! C'est un plaisir infiniiii ! Je suis Jehanne de Cassagnes-Begonhès, grand-mère de Sa Majesté, et j'occupe mes vieux jours à l'art, car il n'est jamais trop tard !"

Jamais trop tard pour être absolument ridicule en société.

Invité

Icie étouffa un petit rire. Voilà que sa dame de compagnie se trouvait promue d'un titre. Elle qui courait après un galant des que sa maîtresse lui laissait quartier libre, nul doute que ses joues ressembleraient bientôt à des pommes prêtes à cueillir.

Dame, c'est un plaisir de rencontrer celle dont la lignée à donner une souveraine au Royaume de France. L'art n'a ni temps ni frontière, dame, et nul doute qu'il offre à nos vieux jours une plénitude que la maturité nous laisse enfin loisir d'apprécier.

Elle s'interrompit, penchant la tête sur le côté comme chaque fois qu'un souci la tracassait

Dame Attia est elle là? J'aimerai lui parler

Invité

Ouuuuuh ! Que les flatteries sont douces à l'oreille, que les mots sont plaisants, pour la vieille qui n'avait jamais été qu'un poids pour sa famille, utile en de trop rares occasions, encombrante en de moult autres. Oui, elle se gargarisait d’être la grand-mère de la Reine ; la Reine, elle, faisait comme son père et ses oncles avant elle, faisait comme ses cousins et cousines : elle fuyait la mamie, lui soustrayait ses enfants et petits enfants, et sans doute n'y avait-il que la branche de Castelanu-de-Montmiral qui acceptât les étouffantes embrassades de celle qui avait acquis le surnom de Castelmémère, et le titre de rombière.

Sans se départir d'un enthousiasme sans doute malvenu en la circonstance, elle répondit :

-"Ooooh, mais vous ne savez pas ? Gigi ne vous a pas dit ? Maitre Attia di Juli est à Montpellier ! Son ventre s'arrondit doucement et elle jouira là bas d'un climat doux pour sa grossesse, il n'est pas prévu qu'elle revienne à l'atelier avant quelques mois !"

Et croyant que ces mots résoudraient tout :

-"Mais n'ayez crainte, elle a là bas les meilleurs fournisseurs d'étoffes, directement venus d'Orient dans le port de Montpellier, et tout son matériel de couture. Si vous lui passez commande, elle sera toujours en mesure de vous donner entièèèère satisfaction !"

[Pour rappel, l'atelier est en Bourgogne Smile

]

Invité

Icie tapota nerveusement son médaillon. Voilà qui ne l'arrangeait guère. Et les commandes pour Sa Majesté ?.............

Bien sur, bien sur. Puisse Aristote lui assurer une descendance en bonne santé. Mais.............savez vous ce qu'il en est des commandes de Notre Office?

Elle fit signe à Maeline de lui montrer ses notes.

Nous avons là, une robe de chasse et de monte. Et Sa Majesté chasse à Vincenne demain. Sont elles prêtes? Vous comprenez bien mon souci. S'il ne s'agit que d'une malle à remplir, nos gens pourront la transporter pour que nous la présentions à Sa Majesté des demain.
Par contre, si cela n'est pas prêt..............c'est très gênant, oui. Très gênant................

Invité

-"Une seconde, Votre Grandeur !"

La rombière traversa la salle, calme à cette heure, et alla sous la fenetre, derrière le comptoir où s'empilaient volumes de dessins des catalogues et registres de commandes et de comptes.

-"Il y a un registre spécial pour les commandes royales, je peux vous dire ce qu'il en est !"

Et de feuilleter, feuilleter...

-"Alooors... Il y a eu deux commandes pour la Maison royale ces dernières semaines. La première, de la Baronne Alatariel du Bois Doré, n'est pas encore tout à fait achevée, il manque notamment les travaux de certaines apprenties et la robe d'apparat espagnole, par maître Attia, qui a favorisé la réalisation rapide de la commande suivante, et... Donc, il est marqué ici que la commande est réalisée.
Hmmm... hmmm...
La tenue de chasse est inscrite comme réalisée, mais alors... Alors..."

Lecteur, bouche-toi les oreilles :

-"Claireeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeette !"

Invité

Il n'y avait que ma maîtresse pour s'obstiner à m'appeler à la mode française, de ce nom si joli et chantant, Clarinha, qui devenait dans sa bouche un infâme glapissement francophone. J'étais son chien, mais un jour, tout cela prendrait fin. Pour l'heure, docile et humble, je sortis de la remise où j'étais après ranger les restes de drap violet qui m'avait servi pour la robe de la fiolette Idril.

-"Sim, senhora ?"

Invité

Rapide comme l'éclair, cette petite ! La rombière ronronna de satisfaction, et après avoir coulé un regard débordant de flagornerie à la Comtesse de Salbart, dit à sa servante :

-" "Oui", Clairette, pas "Sim" ! Combien de fois faudra-t-il le dire, est-ce si difficile ? Allons, ne dis rien, et va me voir dans la remise s'il y a une robe de chasse à livrer à Sa Majesté, c'est urgent ! Allez !"

Invité

Endurer et ne rien dire. J'avais appris très tot ma place dans le monde, et je savais que ce n'était pas contre la royale Grand-Mère que je pourrai me dresser, m'émanciper... Je savais que le jour où je prendrais sa place, il lui serait fait plus d'ombre qu'on ne peut en faire à une femme, car j'avais tout, et elle n'avait rien. Le talent auquel elle prétendait, elle ne l'avait qu'esquissé, douée à imaginer des patrons, mais point à les réaliser... Je lui étais tout et elle me traitait comme moins que rien. C'était ainsi.

Pourtant, j'avais envie de lui montrer qui, ici, savait ; qui était la compétente, et qui n'était là que pour enfiler des macarons Doigts d'Or en roucoulant face à tous les clients, et en détruisant l'environnement sonore de la salle de travail avec sa cage à perruches. Celle qui ne suivait rien de ce qu'il se passait à l'atelier, hormis les écus que je lui faisais gagner.
Je rassemblai mon meilleur français pour répondre, sans bouger d'un pouce de l'endroit où j'étais, tête toujours baissée :

-"La tenoue arriva hier, ma dame, est dans la remise. Gigi fit... appeler ums coursièrs, para... pour porter à le Louvre. Coursièrs vinrent pas encore."

Invité

Et le milanais, il faut pas croire mais il est la le milanais.
Et il est d'autant plus la que c'est lui qui gere les livraisons des travaux de la Serenissima.
Il laissa Clarinha se plier au bon vouloir de la Mama et lorsque celle ci eut fini il se racla discretement la gorge pour prendre la parole.
La mama il l'aimait comme une Mama mais parfois elle etait un peu trop exubérante, mais c'etait la les sévices de l'age l'on ne pouvait pas lui en vouloir.

- si je peux me permettre, votre grandeur, Mama, ce que Clarinha dit est exact. La robe a été livrée et est disponible je m'appretais a la faire parvenir au Louvre.

Il sourit.

- Si vous me donnez quelques minutes je vais la dresser pour que vous puissiez l'examiner et si retouche il y a , Clarinha pourra très bien le faire d'autant que je doute que le travail de la Signora Di Juli ait a subir quelconque retouche majeure.

Il n'attendit pas l'assentiment des dames pour se précipiter fesses serrées a la recherche de la robe qu'il se dépêcha de dresser.

Spoiler:

La coiffe ciselée dans son coffret fut délicatement posée et le milanais satisfait de revenir.

- Si vous voulez bien me suivre, nous passons a coté.

Invité

Icie suivit le jeune homme

ohhhhhhhhhhhhhhhh

La Grand Maitre de la Garde Robe caressa l'etoffe, detailla d'un oeil avisé les broderies et les finitions.
C'est du tres bon travail. J'espère que cela plaira à Sa Majesté

Petit froncement de sourcils
J'espère qu'elle aime le rouge! Mais c'est Dame Ayena qui a signé la commande, elle connait assurement les goût de Notre Reyne.
Je vais la remercier d'ailleurs d'avoir fait diligence.

Messire Giovanni Casanova, vous féliciterez Dame Attia de ma part si vous avez loisir de la voir avant moi.

Elle se garda bien de parler de l'enfançon. Le sans nom guettait si souvent l'occasion d'apporter le malheur, il ne fallait point attirer l'attention sur la naissance à venir.
Pouvez vous faire porter la malle dans le carosse? Nos gens la surveillerons

Vous adresserez la note à mon office. Je n'ai pas encore rencontre le surintendant aux finances, mais n'ayez pas d'inquiétude, nous ferons diligence.

Invité

Le milanais Bomba le torse pas peu fier en lançant une oeillade complice a Clarinha qui sans doute bientot aura l'occasion elle aussi de recevoir ce genre de compliments.
Et tout a son enthousiasme il reprit la parole.

- Je vous remercie votre grandeur, la Signora Di Juli sera avisée. Si je puis ajouter quelque chose, je voudrais dire que la Signora Di Juli a procédé a quelques arrangements sur le modele initial confié par Dame Ayena afin de le mettre davantage a la mode actuelle et de donner plus de confort a sa majesté...

S'avançant il montra les manches.

- En effet, les manches a volant ont été abandonnées pour des manches plus sages qui laisseront a sa majesté sa liberté de mouvements. Le col haut la premunira des petits vents traitres, et ces perles donnent au tout une élégance a la hauteur du rang de sa majesté.

Le milanais s'arreta enfin de parler.
Il fallait qu'il reprenne sa place et laisse la Mama prendre le relais pour ce qui était du paiement, le maestro Severe n'etant sans doute pas la.

- Je vais de ce pas la plier et confier la malle a vos gens.

» [RP] Visite de la Grand Maitre de la Garde Robe
» Visite de la Grand Maitre de la Garde Robe
» Une petite garde robe
» [RP] Cahier des charges de la garde robe de S.A.C.H.L.C.VF
» [RP] Une visite particulière