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 [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...

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MessageSujet: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeJeu 9 Juin 2011 - 1:49

Un jour comme un autre, après avoir fini mon travail quotidien - qui était toujours semblable, et toujours différent, à coudre sans cesse, mais jamais le même point, jamais dans la même étoffe, rarement le même patron, plus rarement encore les mêmes mensurations - , il était un peu plus de la moitié du jour passé, et je cherchais à m'occuper avec quelques chutes de tissu, après avoir rangé ma table de travail.

Soudain, il y eut dans l'atelier de l'agitation, davantage que de coutume, et dans les arrières, non dans les salles bavardes de commandes et d'essayages. La nouvelle que tous attendaient, en vérité : Antonio Preciso était de passage. Ce riche marchand lombard avait fait sa spécialité de détourner son chemin vers ou depuis les Flandres par le paisible village où était établi l'atelier des Doigts d'Or. En dépit des difficultés économiques de l'atelier, une chose perdurait : son constant besoin de nouvelles étoffes pour satisfaire aux exigences des clients toujours plus prestigieux. On voyait à l'atelier des comtesses, des duchesses, l'atelier redécorait les ambassades royales, le palais du Comte du Maine, la Chancellerie de Gascogne, les Reines de France et de Castille s'y vêtaient, mais aussi la noblesse de Bretagne, de France et d'Empire... Il fallait, pour honorer ces commandes, de précieuses matières qu'Antonio Preciso avait toujours, ou presque, dans ses cargaisons.

Restait à savoir qui irait aux devants du marchand. C'était tout près, à l'orée de la ville, car ses charriots et sa caravane bien gardée ne pouvaient stationner sur la grand place. On ne se privait pas en revanche de leur accorder de stationner autant qu'il leur en prendrait l'envie sur tel ou tel champ en jachère. Cette visite était une aubaine pour toutes les ménagères, qui venaient se fournir en galons, épices, et quelques objets de qualité, ciseaux, fuseau, plumes, onguents... Antonio Preciso n'attendaient pourtant rien plus que ses clients des Doigts d'Or.

Mais ce jour-là, il était en avance, et j'entendis, à défaut de tout comprendre, que ça s'inquiétait, entre Gigi et Sévère, de savoir comment l'on payerait tout cela. Tout ce qu'il fallait pourtant rapporter, si l'on voulait honorer les commandes en cours. Il faudrait négocier. Obtenir un rabais sur les perles et les galons d'or, ou sinon, renoncer à honorer des commandes. Et cela... On ne pouvait se le permettre !

J'avançais, doucement... Je voulais rencontrer cet homme, je voulais sortir de cet atelier. Voir les soleil, partir en promenade avec celui qui négocierait - Gigi, je le pariais, car il était Italien et s'entendrait avec l'autre Italien comme larrons en foire, oui.
Et j'avais désormais assez d'aplomb pour, d'une voix douce, leur demander :


-"Peux-je venir ? Aider vous ?"
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeSam 11 Juin 2011 - 21:15

Le milanais terminait de convaincre le Maestro visiblement fatigué qu'il pouvait aller tout seul a la rencontre du grand marchand et qu'il saurait mener la negociation avec Brio.
En effet, il fallait que le maitre reste la pour gerer les sous qui se faisaient difficilement abondants, et ce que le corbeau ignorait c'est que le milanais était pret a tout pour obtenir les meilleurs articles aux meilleurs prix quitte a payer de sa personne.
ça il le savait dans son pays, cela se faisait plus que l'on ne pouvait le penser et c'etait un moyen comme un autre de s'assurer la regularité d'un fournisseur aussi en vogue que le grand Antonio Preciso.

Quand la jeune Clarinha arriva, le milanais sourit.
Elle était attendrissante la brunette, discrete et pourtant petit a petit il esperait la voir s'affirmer et prendre enfin la place qui était la sienne et ce malgré l'affection toute filiale qu'il vouait a la Mama.
Il refusait de croire que la condition de la jeune femme fut precaire, imaginant que la Mama prenait soin d'elle comme elle le ferait d'une fille . Naif le milanais ? Un peu.

Alors qu'elle proposait sa compagnie, il reflechit. Il est vrai que la faire un peu sortir lui ferait du bien au teint et au moral.


- C'est tres gentil de ta part Clarinha ma...

Oui il savait qu'au vu de la precarité de l'atelier, le maestro Severus ne permettrait aucun retard dans les commandes qui pouvaient rapporter de precieux ecus.

- n'as tu pas de commandes a terminer ?

Il regarda le maitre.

- peut etre maitre, si elle n'est point prise pourrait elle m'accompagner, plus vite nous serons revenus...

Les yeux verts plongerent dans ceux de la brunette en quete d'une réponse.
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeMar 28 Juin 2011 - 1:33

Mon sourire voulut abattre toutes les réticences de l'Italien, et mes mots maladroits tentèrent de le convaincre tout à fait :

-"Che finis tout. Tout, tout, tout !" Et je le disais d'une voix enjouée, je clignais des yeux, et je l'entendais demander à son maître si c'était possible.
Oui, oui, c'était possible, enfin ! Je l'aiderai à tout porter, je serai son faire-valoir, j'apprendrais cette facette du fonctionnement de l'atelier !

Je pris le bras de Giovanni et m'y appuyai doucement. Tu sens ma présence, auprès de toi ? Veux-tu de ma chaleur, sur le trajet ? Il reste dans l'air un petit air frais, tu sais, et mes pas à la lumière du jour sont mal assurés, moi le papillon de nuit... Je voulais qu'il me regarde, le regard des hommes sur ma silhouette me manquait. Et qu'importait que Gigi ne m'ait pas regardée jusque là autrement que comme une sœur : je saurais user de mes charmes pour faire changer tout cela, pour le rompre à ma douce emprise.
Ma vie commençait aujourd'hui. De moins en moins un fantôme, de plus en plus une artisane de l'atelier, et la meilleure, depuis qu'Attia était trop loin pour y régner. C'était ma seule tristesse, ne plus avoir cette muse, cette idole, ce modèle de femme revenue de loin, revenue de la brigande même, tout comme je revenais de la lanterne rouge.


-"Nouch allons là ?"
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeDim 16 Oct 2011 - 16:02

Le milanais n'opposa aucune résistance a la volonté attendrissante de la jeune latine de l'accompagner.
Il n'etait en rien contre, tant que l'atelier n'en pâtissait pas cela pouvait même etre agréable.
Il lui tapota doucement la main l'accrochant a son bras.


- Andiamo Cara !

Et il avaient pris la route.
Il faisait beau, ce n'etait pas loin, ils auraient pu s'y rendre a pied, mais il leur faudrait de la place pour ramener les rouleaux d'etoffe.
Heureusement, malgré le niveau desastreux des caisses, l'atelier des DO possédait un atellage qui leur permettaient d'ailleurs de se rendre a Paris.
Bien que le Sévère fut contre le fait d'entretenir deux chevaux quand il estimait qu'un seul suffisait, il n'en faisait plus cas quand il fallait donner des DO l'image de marque qu'ils defendaient tous.
Ce voyage était important et la priorité etait donnée aux matières premières, celles la même qui faisaient LA différence, qui donnaient aux DO leur place de leader dans le monde de la mode.


- Ce n'est pas trop loin, ma il y aura beaucoup de monde, nous devrons peut etre passer la nuit au village.

Il sourit.

- Tout le monde ne le sais pas, ma... c'est Au petit Soir que, il Signor Preciso reçoit ses gros clients, ceux a qui il reserve ses meilleurs produits... les plus cher aussi...

Il soupira.

- Il faudra user de tous nos charmes! Es tu prête ?

Il rit doucement.
Il n'en était pas moins convaincu de ce qu'il disait.
Certains maitres italiens se laissaient convaincre par des compensation d'un autre ordre que pécunier.
Peut etre auraient il affaire a ce type de commerçant.
Il donnerait tout pour les doigts d'Or.

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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeLun 17 Oct 2011 - 1:04

-"Dormir no village ?"

Je relevai avec un sourire et les yeux brillants - ces yeux de l'envie, ces yeux qui espèrent. Ce n'était plus une sortie, c'était un voyage, c'étaient les noces nocturnes, c'était le couvert d'une petite auberge, au lieu de la promiscuité à laquelle nous étions astreints, à l'atelier.

-"Não est oum proublème, Gigi. Eu amo dourmir ailleurs. Est como oum viatge... Todo peut arriver, persoune sait. Todo, Gigi..."

Et je me serrais un peu plus contre lui, sur la banquette de la charrette. Il tenait les rennes et je caressai son bras, mine de rien, en continuant de ma plus courageuse voix - car parler en français m'était toujours une terreur.

-"Todoch och hommch aiment o charme d'ouma mulher. Tou verras, Gigi, eu aiderai-te para o négouce, eu charmerai-le !
Eu sei que o atelier tem pas boucoup do argent, Severouch dit-le tout o tempch."


Le soir tombait et mes yeux se posaient sur les croupes des bêtes de trait. J'avais vécu tant de vices, pendant des années, que j'en venais, en regardant ces croupes, à imaginer ce que l'on fait par derrière, comme avec les animaux ; j'en venais, en regardant ces queues battant pour chasser les mouches et révélant ces parties que l'on dit intimes chez les humains, à imaginer ce qu'un homme abstinent trop longtemps pourrait vouloir en faire ; même, un de mes clients m'avait déjà avoué l'avoir fait, par perversité autant que par dénuement, lorsqu'il n'avait pas même les 5 écus pour la passe simple. Et je regrettai de n'être pas un homme à pouvoir faire subir son plaisir à n'importe quelle bête, si facilement, dans la nature... Face aux bêtes, la femme ne peut pas dominer, et dominer, j'aimais cela plus que tout, dans l'amour.

Je coulais de mes longs cils un regard vers Gigi, lui caressant toujours pensivement le bras. Es-tu du genre à dominer, bel Italien ?
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeMar 18 Oct 2011 - 21:44

- Si Cara, un viaggo... cela nous changera un peu de la Alveare...

Oui l'atelier était une ruche, et en bonnes ouvrières, les deux méditerranéens se mettaient a l'ouvrage.

Alors que la belle lusitanienne se figurait la domination, le milanais lui ne pensait qu'a son maitre. SI la brune aimait dominer, lui n'avait jamais connu que la soumission et il avait appris a en tirer plaisir et pouvoir, car bien mal avisé celui qui croit que le pouvoir n'est détenu que par le dominant car pour dominer il faut un dominé.
Un soupir vint couper court a la réflexion. Il était en mission et la maigreur affolante de la bourse que lui avait confiée Severus le laissaient soucieux, aussi ne parla t'il que peu durant le trajet, chose qui ne lui ressemblait pas,

Il ne resta pas insensible a la tendresse du geste de Clarinha sur son bras lui repondant en sourires amusés.


- Carina Clarinha nous y voila...

Le milanais s'assura que la cariole était bien rangée et a l'abri d'intention malveillantes.

- Vieni...

Il l'attrapa naturellement par la main et l'entraina vers la prairie ou se tenait la grande tente d'Antonio Preciso, entourée de carioles et autres chariots remplis de marchandises.

- Normalement avec ses gens il fait ses comptes du jours, un peu comme Il Maestro Severus!

Il rit doucement.

- Nous allons nous annoncer...

Ils s’avancèrent jusqu'a l'entrée ou plusieurs personnes discutaient en riant. Le milanais marqua une pause et regardant Clarinha, lui arrangea une meche brune avant de laisser vagabonger ses doigts sur sa joue.

- Sei Bella...

Il lui baisa le front et lui glissa quelques ecus dans la main.

- Si la négociation dure et que tu es fatiguée, il ya une auberge a coté... il faut en profiter.

une caissette sous le bras, le milanais pris le devant et s’annonça.
Ils n'avaient plus qu'a attendre d’être reçus a présent.

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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeMar 18 Oct 2011 - 22:27

Ma! E il fomoso Gigi ! Entra Entra signore Giovanni! Qui è la beeeellaaa bambina ?

Ca, c'est quand un italien rencontre un autre italien. Le tout à grand renforts de mouvements de bras. Un oeil averti glisse sur le corps du Milanais, alors que l'autre scrute déjà sa compagne.

Antonio Precisio, vénitien, marchand, bâtard d'un Doge, et très, très soucieux de protéger les intérêts du Papa.
Et le Gigi, il le connait. C'est l'envoyé du vieux gripsou de l'atelier.


Alora, come stai ? E il Severus ch'è vuo Preciso? E tu? Che vuoi? *

Precisio les fit installer dans les luxueux sièges de voyage dans sa tente. Sous leur pieds, de profonds tapis les isolait du sol, feutrant les bruits. Et sur les tables de bois précieux, captant la lumière, les plus belles soieries orientales.
Le commerce de la Sérénissime était florissant, plus encore celui de la famiglia.

Précisio chassa d'un geste ses serviteurs et les esclaves maures si prisés à Venezia.


Alora. J'ai dé la soie dé l'orient. Dou brocart, avec de l'oro. Un'altra con de l'argent. Azzuro et argent, Giovanni, è magnifica! J'ai dou velours dé soie, et des étoffes mauresques ! Ho dé la soie dé Damas, ho dé la mousseline dé soie e dé coton dé Chine ! J'ai dou taffetas !

Suspens, Suspens... Il aime entretenir le suspens Precisio, et il savoure jusqu'au dernier instant. Il attend que al tension soit à son comble pour finalement murmurer comme un secret :

E ho dou velours de genova !

_______
[Source : Wikipedia : "étoffe" http://fr.wikipedia.org/wiki/Cat%C3%A9gorie:%C3%89toffe ]
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeVen 21 Oct 2011 - 16:17

La main qui glisse le long du visage et range une mèche, le baiser sur le front tout en glissant quelques pièces en main, c'était la façon des clients les plus tristement sentimentaux de conclure une passe ; mais nous ne concluions rien du tout, à peine Gigi avait-il manifesté quelque trouble à ma main caressante. Il n'avait pas fait un commentaire, avait lancé des sourires amusés plus qu'émus, et suggérait encore que j'allasse seule à l'auberge ? Nenni, mon beau : l'auberge, c'est moi qui t'y mènerai, c'est moi qui t'y dompterai. Dusse le Preciso d'abord me passer dessus, si cela arrange nos affaires. Tu sais que je ferais ça, pour l'atelier, Gigi ? Parce que ça me manque, une chaleur entre mes cuisses, parce que les pourboires que je perçois sur mes ouvrages de talent valent bien ce genre de contrepartie...

Je glissai dans la poche de mon tablier les quelques pièces que Gigi m'avait remises et laissai le négociant nous accueillir. J'inclinai la tête en salut lorsqu'il eut quelques exclamations manifestement ravies à ma vue.

Nous entrâmes. Je retins un sifflement de stupeur à la vue des serviteurs noirs ; je n'en avais jamais vu, et ils me semblaient venus de la Lune, bruns comme des pains oubliés au four. Etaient-ce des sorciers qui avaient survécu au bûcher, et en avaient tiré cette peau de charbon ? Je retins mon appréhension, voyant combien Gigi était à l'aise, et me laissai installer dans les somptueux fauteuils, que je ne goûtai pas à leur juste confort, à cause de cette vision. On m'avait bien dit qu'il y avait au sud des hommes tout noir, mais jamais je n'eusse cru que cela allât jusqu'à la couleur de leur peau ; j'y avais vu une seule mention à leurs vêtements et maquillages. Je laissai à Gigi le soin des palabres, et remontai tranquillement mon jupon pour prétendument ajuster le lacet de mes chausses. Une jambe d'albâtre attira la lumière des braseros...
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeLun 31 Oct 2011 - 0:15

Le milanais tenta un sourire confiant afin de manquer le malaise qui s'emparait de lui alors que ses yeux s'emplissaient d'etoiles d'admiration face aux merveilles de tissus qui contrastaient en richesse avec la pauvreté de sa bourse comparée a l'habitude.
Il en avait honte le milanais.
Un atelier de renom ne devrait jamais negliger ainsi ce qui en faisait une référence.
Il joua donc l'assurance.


- Signore Preciso la ragazza si chiama Clarinha, lei è una sarta, une couturière... Pour ne pas dire la meilleure apres la Sérenissima Di Juli.

Il ajouta le mot français afin que Clarinha ne se sente pas totalement demunie face a cette langue qu'elle ne connaissait certainement pas et l'invita par une main bienveillante a s'avancer.
C'est la qu'il la vit faire étalage subtil d'une partie de ses charmes.
Il esquissa un sourire gêné en portant son attention plutot sur la marchandise qu'il tata en connaisseur.


- Meraviglioso, come sempre...

Il n'y avait pas de doute possible et toute tentative de critiquer la qualité pour obtenir des rabais serait vaine et Preciso ne s'y laisserait pas avoir.
Que faire ? Jouer la sincérité et faire comprendre au marchand qu'il faudrait reconsidérer les moyens de paiement ? Ou tenter le bluff pour en arriver au même résultat.
Le milanais plongea un regard sombre dans celui de Clarinha et se détournant des tissus il fit quelques pas dans la piece.

- Come sempre si... Ma je ne suis pas sur que nous prendrons les mêmes quantités qu'avant... Nous avons le mois dernier reçu en cette contrée il Signor Verbeke des Flandres.

Le milanais lacha un sourire faux.

- Etonnant comment les Flamands savent se fournir, il présentait également de tres belles pièces. A vrai dire Signore Preciso, la Bourgogne devient une plateforme de passage. Nous n'avons plus a nous fournir trop grand il ya de plus en plus de marchands qui viennent pour nous fournir...

Le milanais avait les mains moites et le coeur qui battait. Il ignorait dans quoi il s'aventurait. Et si le marchand le renvoyait.

- Ma... Nos relations ne datent pas d'aujourd'hui et nous ne saurons rendre vain un aussi long voyage que le votre. quali sono i vostri prezzi?

Les jeux sont faits, rien ne va plus.
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeVen 4 Nov 2011 - 14:32

I prezzi? Ma Gigi, tout dépend dé cé qué vous voulez acheter!

Il n'avait rien vu venir, l'Antonio. De Flandre? Vraiment?
Mais en flandre il n'ont que du drap et de la bière. Ni soie, ni velours ni rien !


Que vuoi Gigi? Si la bella ragazza è couturière, lei puo dire cé qué l'atelier a bésoin no?

L'oeil avisé d'Antonio a repéré la gène du Gigi, certes. Mais bien vite il fut attiré par d'autres appétits que l'argent. La couturière semblait faire preuve d'une innocence si pure qu'il...
Il dégluttit. Il y avait longtemps qu'il voyageait, et il se lassait de forniquer avec l'une ou l'autre de ses esclaves. La peau pâle de la jeune femme luisait, mordorée par la douceur des braséros.

Il tenta de se reconcentrer, il fixait la peau blanche depuis trop longtemps en silence. Se tournant vers Gigi, il masqua son trouble en enfonçant une main dans sa poche.


Alora Gigi, fait una selezionne avec la démoiselle!

Demoiselle qui lui avait mis tant d'idées en tête qu'il lui fallu fixer Gigi... Ce qui n'arrangea pas ses idées, au contraire.
Si son compatriote semblait embarrassé par la quantité de marchandises proposée, nul doute qu'Antonio saurait lui faire un prix si...
Ah! Il avait bien fait de chasser serviteurs et esclave. Il pappà n'aimerait pas que revienne à ses oreilles des rumeurs concernant la virilité supposée de son fils.
Antonio avait toujours su cacher ses frasques masculines loin de la Sérénissime. L'avantage d'être le meilleur vendeur de la Maison était qu'il était souvent loin. Il était le meilleur vendeur de la maison paternelle parce qu'il savait user de ses charmes sur quiconque le désirait.
La vie est parfois si bien faite...
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitimeLun 14 Nov 2011 - 12:04

[Ambiance !]
    « J'te garantis qu'y a des dingues, des dingues
    T'es ma mire, je suis une flèche que ton entrejambe attire
    Amour de loufiat, on vivra en eaux troubles toi et moi
    Mais ce soir faut qu'ça brille, faut qu'on enquille, j'veux du freestyle »


La vie est parfois si bien faite, lorsque le piégeur est piégé, lorsque le chasseur croyant
chassé est pris au jeu de sa proie... N'est-ce pas ?
Je pris tout mon temps pour ajuster le lacet de ma chausse, et remontai l'autre côté pour ajuster, prétendument, ceux de l'autre chausse. Deux jambes qui te font de l'œil, Antonio, surtout là où elles se rejoignent ! Au moment où les hommes conclurent leurs salamalecs de Ritals, lorsqu'il fallut choisir les étoffes, je relevai la tête et affichai à l'attention du vendeur un feint sourire gourmand. Je me levai, ondulai jusqu'à la table où étaient entreposés les luxueux tissus. D'une voix que Gigi lui-même ne devait pas me connaître, tant j'y mis une lente de profonde sensualité, je dis :


-"A soie damachquina, ça faut-la. Velourch tambem, he... Aussi. O velourch. A mousseline, ça faut, ach clientach têm sempre moudèles da moude com moucheline.
O taffetas, não sei...
O coton, não est ouma boa chouse : tant cher, ça peut aller com o drap do Flandrech, Gigi. O drap est melhor et menoch de coût."


Et me tournant vers le marchand, battement de cils :

-"A moucheline est de organdi ?"
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MessageSujet: Re: [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie...   [Au village] J'ai glissé sur un morceau de soie... Icon_minitime

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